Non. Toutes les roches contiennent des traces d’éléments radioactifs naturels comme l’uranium et le thorium. Les eaux circulant aux travers des roches transportent également ces radionucléides.
C’est le cas des eaux thermales naturelles et l’on peut s’attendre à ce que ce soit également le cas pour l’eau circulant à travers un réservoir géothermique stimulé. Le spécialiste mandaté pour
étudier ces aspects dans le cadre de l’étude d’impact sur l’environnement arrive aux conclusions suivantes :
- Les concentrations en radionucléides (atome radioactif capable de se transformer en un autre) dans toutes les eaux thermales suisses, tout comme dans le circuit d’eau d’une centrale
géothermique de référence en France, se situent en dessous des limites suisses pour l’eau potable. D’éventuelles fuites dans les installations de surface d'un système EGS ne menacent ainsi ni le
personnel, ni l'environnement.
- Les concentrations du gaz inerte radioactif qu'est le radon sont faibles dans les eaux thermales. Une fuite ne peut donc entraîner aucun dépassement des limites suisses, ni pour le personnel,
ni pour l’environnement.
- Les radionucléides peuvent toutefois se concentrer dans les éventuels encroûtements des tuyaux conduisant l’eau thermale en surface ou dans les filtres, par exemple. Ces problèmes de
radioprotection surviennent également lors de la préparation d’eaux minérales ou lors du creusement de tunnels dans des roches à forte teneur en uranium. Quelques exemples en Suisse montrent que
ces problèmes sont maîtrisables avec quelques mesures simples (surveillance, formation du personnel chargé de l’entretien, gestion des déchets). Il est à relever que la question de la
radioprotection, si elle devait se poser en Haute-Sorne, ne concerne que le personnel sur le site chargé de l’exploitation et de la maintenance de la centrale et en aucun cas la population.
Des mesures régulières de la radioactivité seront effectuées sur le cite de la centrale géothermique pour s’assurer que les conditions d’exploitation correspondent toujours aux scénarios de
référence de l’étude d’impact.