Non. La problématique environnementale de la fracturation hydraulique, ou fracking, telle qu’elle est massivement pratiquée aux États-Unis pour la production de gaz ou de pétrole, est très différente de celle de la géothermie profonde en Europe.
Les associations de protection de l’environnement membres de l’Alliance-environnement (Greenpeace, Pro Natura, ATE, WWF) ne s’y sont d’ailleurs pas trompées. Alors qu’elles luttent contre le fracking pour la production d’hydrocarbures non conventionnels, elles soutiennent la géothermie profonde. Des fiches d’information sur ces sujets peuvent être téléchargées sur leur site.
L’étude « Energy from the earth » du centre Suisse d’évaluation des choix technologiques
TA-Swiss, dépendant de l’Académie suisse des sciences, a été publiée fin 2014 par 32 scientifiques de l’Institut Paul Scherrer (PSI), de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), de
l’Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) et de l’Université de Stuttgart. Leurs analyses ont porté sur les aspects techniques, économiques et environnementaux de la géothermie, ainsi
que sur le cadre juridique et sur l’évaluation par la société des nouveaux modes de production d’énergie. Cette étude met en évidence les avantages écologiques indéniables de la géothermie
profonde, en particulier si une co-valorisation de la chaleur résiduelle est possible.