Le 15 novembre 2017, un séisme de magnitude 5.4 s’est produit à proximité d’un projet de géothermie en construction à Pohang, en Corée du Sud. Sur la base des informations disponibles et de sa propre analyse de la situation, Geo-Energie Suisse (GES) a alors décidé d’informer immédiatement le Gouvernement jurassien de la situation. Celui-ci a réagi le 28 novembre 2017 en demandant à Geo-Energie Suisse de lui remettre un rapport sur les événements de Pohang et sur les éventuelles incidences de ses conclusions sur le projet de Haute-Sorne.
Le rapport complet de Geo-Energie Suisse a été remis
aux autorités début janvier 2019. Le gouvernement a alors mandaté le Service sismologique suisse (SED) pour expertiser ce rapport et donner ses recommandations sur la suite du projet de
Haute-Sorne. Le SED a remis son propre rapport en octobre 2019 au gouvernement qui l’a rendu public le 6 avril 2020.
Le rapport du SED décrit des lacunes majeures dans le
concept et la gestion des risques du projet de Pohang. Il relève par contre la qualité du travail et partage largement l’analyse faite par GES du tremblement de terre de Pohang. Le SED confirme
surtout la validité des conditions imposées et de la gestion des risques prévue pour le projet de Haute-Sorne. Avec des mesures similaires, l’événement de Pohang n’aurait très vraisemblablement
pas eu lieu. Enfin, le SED ne trouve aucune raison de s'opposer au démarrage du projet de Haute-Sorne : “La première phase prévue par GES n’entraîne à nos yeux qu’un risque sismique minimal
pendant la stimulation d’essai, risque qui se trouve bien en deçà des critères d’acceptation définis par le canton. L’évaluation des risques n’a pas évolué à la lumière du tremblement de terre de
Pohang. Nous suggérons donc que GES soit autorisée à exécuter la phase exploratoire.”