La sismique par réflexion est une méthode non-invasive qui permet d’obtenir une image du sous-sol : une source d’émission (le camion vibreur) provoque une propagation d’ondes acoustiques dans le sous-sol, puis des récepteurs (géophones) enregistrent le signal réfléchi par les différentes formations géologiques présentes, chaque type de roche produisant une réponse particulière.
Les données enregistrées sont ensuite traitées par des spécialistes qui en dérivent une image en deux dimensions. Sur cette base, le géologue peut faire une interprétation fiable des couches du sous-sol et de ses structures (plis, failles) et ainsi limiter le degré d’incertitude inhérent à toute phase exploratoire.
Objectifs : Améliorer les connaissances du sous-sol et accroître la sécurité du projet.
Cette nouvelle campagne de mesures permettra d’affiner davantage les premiers résultats obtenus lors des campagnes de mesures précédentes (2023-2024). Les travaux d’analyse des données récoltées
sont en cours, mais les résultats préliminaires livrent déjà des informations importantes pour le projet et sont favorables à sa poursuite.
L’objectif de la campagne d'exploration géophysique 3D est une réduction supplémentaire des risques grâce à l’obtention d’une image plus fine des structures géologiques. La sismique 3D pourrait
en particulier révéler des failles de plus petite dimension qui n’auraient pas été identifiées par les campagnes d'exploration géophysique 2D précédentes. Cette méthodologie a été recommandée par
le Service sismologique suisse (SED).
Les capteurs sans fil (géophones) sont de petits boîtiers fichés dans le sol. Ils resteront deux semaines environ sur les parcelles concernées avant d’être retirés.
Ces capteurs sont passifs : ils n’émettent aucune onde et ne récoltent aucune donnée excepté les vibrations produites et leur position GPS.
Nuisances et précautions prises : Cette campagne de mesures ne causera pas de nuisances majeures, hormis des vibrations au passage du camion vibreur et quelques nuisances sonores de courte durée (30 minutes). L’amplitude des vibrations est surveillée et respecte les normes en vigueur, évitant ainsi tout impact sur les bâtiments, les routes ou les conduites.
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Les très nombreuses données déjà recueillies et celles à venir vont permettre de planifier les prochaines étapes du projet. D’un point de vue scientifique, il s’agit d’une grande opportunité pour améliorer notablement les connaissances sur la géologie jurassienne. Jusqu’ici, le sous-sol profond n’a été décrit aussi précisément que très localement au niveau national. En mars-avril 2025, des tests de stimulation vont être menés dans le forage d‘exploration qui a été réalisé avec succès en été 2024. Le comportement de la roche lors de l’injection d’eau sous pression sera alors étudié, sous étroite surveillance de la sismicité.